Né à Brazzaville en 1936, François Thango est un artiste qui a marqué le paysage de la peinture congolaise.

Issu d’une famille modeste, avec une mère originaire de Cabinda et un père de la région de la Senga, Thango a trouvé sa vocation artistique dès son jeune âge.

Il a été l’un des jeunes talents de l’école de peinture de Poto-Poto, fondée par Pierre Lods dans les années 1950.

Cette école a été un creuset pour les artistes congolais émergents, et Thango s’est rapidement distingué par son style unique et sa vision artistique.

En 1958, sa carrière a pris un tournant international lorsqu’il a été choisi pour représenter l’école de Poto-Poto à l’Exposition Universelle de Bruxelles.

Cette expérience a été un tremplin pour Thango, qui a ensuite traversé le fleuve Congo pour s’installer à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa), où il a rejoint une communauté d’artistes sous le mécénat de Maurice Alhadeff, un homme d’affaires et grand amateur d’art.

La période Alhadeff a été particulièrement prolifique pour Thango.

Ses œuvres ont été vendues et exposées de Paris à New York, et il a reçu le prix Unicef en 1961 pour son travail. Ses créations, souvent vives et colorées, dépeignent des scènes de marché animées et des fresques impressionnantes représentant des scènes de village, où il stylise à l’extrême animaux et symboles des traditions.

François Thango a continué à peindre et à inspirer jusqu’à la fin de sa vie. Il est retourné à Brazzaville en 1978 pour travailler dans l'usine de textile, où il avait conçu une multitude de dessins destinés à être imprimés sur tissu. Il y est resté jusqu’à son décès en 1981. On raconte qu'il serait mort empoisonné!

Son héritage perdure à travers ses œuvres, qui continuent d’influencer et d’inspirer les nouvelles générations d’artistes congolais.